Bouvard Et Pécuchet Analyse

Tous les deux copistes, ils se lient rapidement d'amitié. Ils ont en effet le même métier et les mêmesintérêts; tous deux rêvent en plus de s'installer à la campagne. En 1839, Bouvard hérite de sommes importantes, ce qui permet aux deux hommes de partir s'installerdans le Calvados, à Chavignolles plus précisément (près de Caen) Chapitre 2 Désireux de se dédier à la culture, Bouvard et Pécuchet font beaucoup d'efforts pour enrichir leurs connaissances dans divers domaines: agronomie, architecture dejardin, arboriculture ou encore fabrication de produits... mais ces premières tentatives sont soldées par des échecs retentissants. Chapitre 3 Dès lors, les deux hommes orientent plutôt leur travail vers des disciplines telles que l'anatomie, la géologie, la chimie ou encore la physiologie. Chapitres 4 et 5 Après ces sujets d'étude vient le tour de l'histoire et de l'archéologie. Pour cela, ils se tournent beaucoup vers la lecture de romans historiques et explorent ainsi unepartie de la littérature.

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repères à suivre: l'étude: Bouvard et Pécuchet, les nouveaux « gentlemen farmers » (Flaubert)
Mais ces épisodes grotesques sont foncièrement tristes, ils ne révèlent pas seulement les limites de l'esprit, mais aussi le manque, le vide, que tous ces efforts tentent de combler. Au terme de ces échecs accumulés, cenéant finit par apparaître à Bouvard et à Pécuchet eux-mêmes. Ils cessent d'être leurs propres dupes: «Et ils examinèrent la question du suicide. » Flaubert convertit rapidement cet éclair de lucidité en une succession de scènes ridicules, où l'on voit lesmalheureux «sauvés» par la religion, dans laquelle ils se jettent avec leur zèle habituel. Mais, un instant, l'écrivainest apparu derrière ses personnages, qui sont, comme tous ceux qui peuplent son oeuvre, les images d'uneinsatisfaction essentielle: «Ils récapitulèrent leurs besoins inassouvis. Bouvard avait toujours désiré des chevaux, des équipages, les grandscrus de Bourgogne, et de belles femmes complaisantes dans une habitation splendide. L'ambition de Pécuchet étaitle savoir philosophique. » Bouvard et Pécuchet incarnent les deux versants de la création flaubertienne D'un côté, un rêve de «sultan», avidede toutes les satisfactions sensuelles (à cc versant appartiennent Salammbô et La Tentation de saint Antoine); del'autre le souhait de vivre loin du monde, de contempler sans s'y mêler la vie mesquine quis'agite au-delà de la retraite de Croisset (de cette contemplation détachée naîtront Madame Bovary et L'Éducationsentimentale).

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Chapitre 9Les amis sont complètement déprimés et attristés par des savoirs qu'ils estiment vains et l'ostracisme dont ils sont victimes. Ils s'en remettent alors à la religion mais, en opposant la foi et la piété à l'épreuve de la raison, leur croyance s'écroule vite. Chapitre 10 Une nouvelle expérience s'offre à eux, puisqu'ils adoptent Victor et Victorine, deux orphelins, et tentent de construire leur éducation. Une fois de plus, l'échec estcuisant. La fin... Le roman est inachevé, mais Flaubert a laissé les plans qu'il avait conçus pour la fin de son histoire. On y lit que les notables se retournent contre Bouvard et Pécuchetsuite à une conférence, et que les deux hommes décident alors de s'en retourner à leur métier initial de copiste, car ils n'ont de toutes façons plus « aucun intérêt dansla vie » apprend également qu'ils souhaitent composer un florilège des bêtises humaines. II- PRESENTATION DES PROTAGONISTES Bouvard et Pécuchet symbolisent la bêtise humaine. Les deux copistes ont à la fois des points communs et des différences exemple, tous deux sont à la base des personnes incultes, mais ils ont la même volonté de progresser et d'apprendre; la vie à la campagne les attire é contrastes de leur couple plutôt atypique en font un duo proche des récits picaresques ou des couples comiques.

Comme il faisait une chaleur de 33 degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert. Plus bas, le canal Saint-Martin, fermé par les deux écluses, étalait en ligne droite son eau couleur d'encre. Il y avait au milieu un bateau plein de bois, et sur la berge deux rangs de barriques. Au delà du canal, entre les maisons que séparent des chantiers, le grand ciel pur se découpait en plaques d'outremer, et sous la réverbération du soleil, les façades blanches, les toits d'ardoises, les quais de granit éblouissaient. Une rumeur confuse montait au loin dans l'atmosphère tiède; et tout semblait engourdi par le désœuvrement du dimanche et la tristesse des jours d'été. Deux hommes parurent. L'un venait de la Bastille, l'autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue. Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s'assirent, à la même minute, sur le même banc.

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Ils ont surtout en commun un goût prononcé pour la science. Une vraie rencontre se fait jour entre ces deux vieux garçons: « Ainsi leur rencontre avait eu l'importance d'une aventure. Ils s'étaient, tout de suite, accrochés par des fibres secrètes. D'ailleurs, comment expliquer les sympathies? Pourquoi telle particularité, telle imperfection indifférente ou odieuse dans celui-ci enchante-t-elle dans celui-là? Ce qu'on appelle le coup de foudre est vrai pour toutes les passions. Avant la fin de la semaine, ils se tutoyèrent. » (chapitre 1er, page 12) Chavignolles: le projet de leur vie L'amitié des deux hommes les pousse à vouloir passer le plus de temps possible ensemble. Une occasion inespérée s'offre à eux. Un héritage pour l'un et des économies outre la mise à la retraite pour l'autre les mènent à acquérir hors de Paris une demeure où ils pourront mener à bien les expériences scientifiques qui les intéressent tant. Les voilà donc partis pour Chavignolles, village normand. La route vers leur nouvelle retraite prend alors une tournure absurde.

Flaubert l'a détruite en créant l'anti héros. « Ils se considèrent », il est question de « fascination », « par derrière » traduit l'antiphrase ironique annonçant la parodie invraisemblance époustouflante qu'elle inscrit la tonalité du portrait des deux personnages dans le comique et dans le bouffon.

Monday, 20-May-24 10:20:36 UTC